Créer un CFA : étapes, démarches et financements nécessaires

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EN BREF

  • Un CFA d’entreprise permet de former des apprentis de manière personnalisée et de diffuser la culture interne.
  • Les étapes de création incluent une étude de faisabilité, un respect du cadre légal et la constitution d’une équipe pédagogique.
  • Les démarches administratives imposent des déclarations auprès des autorités régionales et une conformité au Code du Travail.
  • Les financements (taxe d’apprentissage, subventions publiques, partenariats) sont cruciaux pour soutenir la structure.
  • Ce guide détaille comment créer un cfa et saisir les opportunités liées à l’apprentissage et à la montée en compétences.

Introduction

Dans un marché du travail en constante évolution, la nécessité de transmettre des compétences pratiques et de développer l’expertise des jeunes professionnels s’avère cruciale. Au cœur de cette dynamique, les Centres de Formation d’Apprentis (CFA) jouent un rôle essentiel pour la réussite de l’apprentissage. Mais comment créer un cfa (Centre de Formation d’Apprentis) de manière efficace et pérenne ? Quels en sont les bénéfices, les obligations légales, et surtout, quel modèle de financement privilégier ?

Depuis la réforme de l’apprentissage introduite par la loi « Avenir Professionnel », les modalités de création et de gestion d’un CFA se sont assouplies, ouvrant de nouvelles opportunités pour les entreprises, associations ou branches professionnelles souhaitant former des apprentis. Les objectifs : transmettre des savoir-faire spécifiques, faciliter l’intégration des jeunes dans l’emploi, ou encore maintenir un vivier de compétences adapté aux besoins du marché. Pourtant, la mise en œuvre pratique – qu’il s’agisse de déclarations administratives, d’aménagement de locaux, de recrutement de formateurs ou de partenariats institutionnels – requiert une préparation minutieuse.

Dans cet article, nous vous proposons un guide complet pour comprendre comment créer un cfa, en abordant les étapes clés, les démarches administratives et légales, ainsi que les sources de financement à mobiliser. Nous reviendrons également sur les enjeux pédagogiques et sur la manière d’assurer la qualité des formations dispensées, notamment à travers la certification Qualiopi. Vous découvrirez que la réussite d’un CFA repose à la fois sur une vision stratégique (transmission des valeurs et de la culture d’entreprise), une organisation précise (équipe pédagogique, référentiels de compétences) et la capacité à nouer des partenariats solides (collectivités, OPCO, entreprises).

En choisissant de créer votre propre CFA, vous vous inscrivez dans une dynamique d’innovation et d’autonomie pédagogique : l’offre de formation, entièrement maîtrisée, se veut plus proche des besoins réels de l’organisation ou du secteur professionnel. Mais ce projet implique aussi de s’engager dans une démarche de qualité, d’investir dans l’ingénierie de formation et de répondre de manière stricte aux obligations imposées par le Code du Travail. Qu’il s’agisse d’une entreprise cherchant à développer ses propres filières d’apprentis ou d’une association sectorielle souhaitant diffuser ses savoir-faire, ce guide est conçu pour vous accompagner pas à pas.

1. Pourquoi créer un CFA ? Les avantages d’une structure interne

Avant de plonger dans le détail des démarches, il est essentiel de comprendre pourquoi créer un cfa peut constituer un choix stratégique pour une entreprise ou une branche professionnelle. Les CFA se distinguent par leur rôle d’interface entre le monde du travail et celui de la formation, en proposant un parcours en alternance où les apprentis partagent leur temps entre le centre et l’entreprise.

Parmi les principaux avantages :

  • Maîtrise des contenus pédagogiques : En créant un CFA interne, l’organisation définit elle-même les référentiels de compétences, alignant au plus près les programmes sur les besoins opérationnels.
  • Transmission de la culture d’entreprise : Les apprentis se forment dans un environnement cohérent avec les valeurs et les process internes, facilitant leur intégration et leur fidélisation.
  • Réactivité et innovation : Le CFA peut adapter rapidement ses cursus et méthodes d’apprentissage aux évolutions technologiques ou réglementaires, sans dépendre d’un organisme externe.
  • Accès à des financements dédiés : Les pouvoirs publics encouragent fortement l’apprentissage, via la taxe d’apprentissage, des subventions régionales et le soutien des branches professionnelles.

Le tableau suivant illustre les bénéfices pour différents types d’acteurs (entreprises, associations, branches) lorsqu’ils choisissent de créer leur propre CFA :

Acteur Intérêt majeur Impact sur l’organisation
Entreprise Former des talents en adéquation avec ses besoins Meilleure productivité, cohérence culturelle
Association sectorielle Diffuser les savoir-faire spécifiques d’une filière Renforcement de la compétitivité du secteur
Branche professionnelle Uniformiser la qualité des formations, attirer des jeunes Élargir l’offre de formation, dynamiser l’emploi

Ainsi, créer un CFA relève à la fois d’une logique de transmission des compétences et d’un levier pour accompagner l’évolution des métiers. Néanmoins, cela implique de maîtriser un cadre législatif précis, d’investir dans la logistique (locaux, équipements) et d’établir des coopérations solides avec des partenaires publics ou privés.

2. Comment créer un CFA : les étapes clés du projet

Pour passer de l’idée à la réalité, il convient de suivre un processus ordonné. Mais comment créer un cfa concrètement ? Voici les grandes étapes à franchir, de l’étude de faisabilité au démarrage effectif des formations :

  • Étude de faisabilité : Avant tout, il faut analyser le besoin, estimer le nombre de futurs apprentis, déterminer les filières concernées et valider la rentabilité du projet. Une étude de marché, complétée par un business plan, confirme la viabilité (ou non) de la création du CFA.
  • Définition du statut juridique : Selon la structure initiatrice (entreprise, association, etc.), différentes options sont envisageables. Le CFA peut être intégré à une entreprise sous forme de service interne ou être doté d’une personnalité juridique propre.
  • Constitution du dossier d’habilitation : Le Code du Travail exige que tout CFA respecte certains critères (locaux, calendrier, référentiels) et dépose une demande auprès des autorités compétentes, souvent la Région. Un contrat-type, une liste des formations prévues et une description de l’équipe pédagogique sont requis.
  • Aménagement et équipements : Une fois l’autorisation obtenue, il faut préparer les infrastructures (salles, ateliers, laboratoires) et acquérir les ressources pédagogiques nécessaires (matériels, supports). Les formateurs internes ou externes doivent être identifiés et formés aux spécificités de l’apprentissage.
  • Communication et recrutement : Il convient ensuite de faire connaître le CFA, de promouvoir les filières proposées, de recruter les futurs apprentis et d’informer les entreprises intéressées par ces parcours. Des partenariats avec des lycées, des universités ou des organismes d’orientation peuvent faciliter la promotion.

Le tableau ci-dessous propose un aperçu structuré de ces étapes et de leurs objectifs :

Étape Action Objectif principal
1. Étude de faisabilité Réaliser un business plan, étudier le marché Valider la rentabilité et l’adéquation aux besoins
2. Choix du statut Déterminer la forme juridique et l’ancrage du CFA Sécuriser les obligations légales et financières
3. Dossier d’habilitation Constituer le dossier (contrats, programmes) Obtenir l’agrément auprès des autorités régionales
4. Aménagement des locaux Préparer salles, équipements, supports pédagogiques Créer un environnement propice à l’apprentissage
5. Promotion et recrutement Attirer les apprentis et communiquer vers les partenaires Lancer les premières sessions de formation

Ces grandes étapes vous donnent une vision globale du parcours à mener, sachant que certaines peuvent se chevaucher ou être ajustées en fonction du calendrier régional ou de la taille du projet. Il est conseillé de définir un rétroplanning détaillé afin d’éviter tout blocage administratif ou logistique en phase finale.

3. Les démarches administratives et légales

La législation française encadre très précisément la création et la gestion des CFA. Pour comprendre comment créer un cfa en toute conformité, plusieurs points de vigilance sont à considérer :

  • La déclaration auprès de la Région : Selon l’article L. 6231-1 et suivants du Code du Travail, le conseil régional est compétent pour autoriser l’ouverture d’un CFA. Un dossier détaillé doit être soumis, comportant la description des formations, les modalités de sélection des apprentis, les partenariats avec les entreprises, etc.
  • Le respect des référentiels de diplômes : Les formations dispensées doivent correspondre à des certifications enregistrées au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) ou à des diplômes reconnus par l’État.
  • La signature de contrats d’apprentissage : Chaque apprenti embauché signe un contrat spécifique, tripartite (apprenti, employeur, CFA), validé par les services de l’État ou les OPCO, selon les cas. Les obligations mutuelles (pédagogiques, financières, etc.) sont définies dans ce document.
  • La conformité au Code du Travail : Le CFA doit respecter les dispositions relatives aux durées de travail, à la sécurité, à l’accueil des mineurs (le cas échéant), et à la pédagogie de l’alternance (nombre d’heures de formation, évaluation, etc.).
  • Les obligations d’information et de communication : Les règles imposent que les apprentis et leurs représentants légaux soient clairement informés du contenu de la formation, des conditions d’évaluation et des perspectives d’insertion professionnelle.

Les organismes fondateurs (entreprises, associations, branches) doivent souvent s’appuyer sur des juristes ou des conseillers spécialisés pour rédiger les statuts et contrats. Une veille réglementaire continue s’avère indispensable, car des évolutions législatives (loi « Avenir Professionnel », etc.) peuvent modifier les conditions d’exercice ou les modalités de financement.

Le tableau suivant récapitule les principales obligations légales liées à la création d’un CFA :

Obligation Référence légale Exigence
Déclaration auprès de la Région Art. L. 6231-1 Code du Travail Obtention de l’habilitation pour ouvrir le CFA
Respect des diplômes et titres Référentiel RNCP Formations alignées sur des certifications officielles
Contrats d’apprentissage Art. L. 6222-1 et suivants Signature tripartite, validation par OPCO ou services de l’État
Obligations de formation Art. L. 6241-1 et suivants Durée, contenu, évaluation, conditions de travail pour les apprentis

En respectant ce cadre légal, le CFA nouvellement créé s’assure de la validité de ses parcours et se positionne comme un acteur reconnu du système de formation par apprentissage.

4. Les financements pour créer et faire vivre un CFA

La question du financement constitue un levier majeur pour comment créer un cfa, en particulier pour couvrir les frais de fonctionnement (rémunération des formateurs, charges locatives, achats de matériel pédagogique, etc.). Plusieurs sources de financement peuvent être mobilisées :

  • La taxe d’apprentissage : Les entreprises versent un pourcentage de leur masse salariale pour soutenir les formations par apprentissage. Les CFA peuvent en bénéficier, sous réserve de conventionnement.
  • Les subventions régionales : Les Régions disposent de compétences en matière d’apprentissage. Elles peuvent attribuer des aides pour l’équipement, la modernisation ou le développement de l’offre de formation.
  • Les OPCO : Les Opérateurs de Compétences gèrent certaines contributions et soutiennent financièrement l’apprentissage selon les branches professionnelles.
  • Les financements privés : Des entreprises partenaires, des associations sectorielles ou des mécènes peuvent apporter un concours financier ou en nature (don de matériel, mise à disposition de locaux, etc.).
  • Les droits de scolarité : Bien que la formation en apprentissage soit souvent gratuite pour l’apprenti, certains CFA facturent des frais annexes à l’employeur ou proposent des modules complémentaires payants.

Un modèle économique solide peut combiner plusieurs de ces sources, en veillant à maintenir l’équilibre entre recettes et dépenses. La planification des flux financiers est essentielle pour couvrir à la fois les phases d’investissement initial (aménagement, communication) et les coûts de fonctionnement sur le long terme.

Le tableau ci-dessous illustre les principales ressources potentielles et leurs conditions d’attribution :

Source de financement Description Condition
Taxe d’apprentissage Contribution des entreprises au développement de l’apprentissage Inscription sur la liste des bénéficiaires, respect des critères régionaux
Subventions régionales Aides au titre de la compétence régionale sur l’apprentissage Conventionnement avec la Région, conformité aux priorités locales
OPCO Prise en charge partielle des coûts de formation Dépend de la branche professionnelle et des accords en vigueur
Partenariats privés Accords avec des entreprises ou mécènes Contrats bilatéraux, défiscalisation éventuelle

La solidité du dossier financier rassure les partenaires (Régions, entreprises) et permet de démarrer l’activité du CFA sans risque de rupture budgétaire. Une fois le centre créé, la gestion rigoureuse et la capacité à justifier l’usage des fonds constituent des gages de pérennité.

5. Garantir la qualité et la pérennité du CFA

Créer un CFA n’est que la première étape : pour que ce projet soit durable, il faut mettre en œuvre une démarche de qualité tout au long du cycle de vie du centre. De plus en plus, la certification Qualiopi s’impose comme une norme dans la formation professionnelle, y compris pour les CFA, assurant aux financeurs et aux apprenants une transparence sur la qualité des process.

Voici quelques principes pour assurer la pérennité du CFA :

  • Assurer une gouvernance claire : Un pilotage stratégique, avec un responsable pédagogique et administratif, facilite la coordination des équipes et le suivi financier.
  • Évaluer en continu la satisfaction : Mettre en place des enquêtes auprès des apprentis, des tuteurs en entreprise, et analyser les taux de réussite ou d’insertion professionnelle.
  • Renforcer l’équipe enseignante : Les formateurs doivent bénéficier de formations régulières, d’un accompagnement méthodologique et d’outils modernes (plateformes e-learning, modules de réalité virtuelle, etc.).
  • Entretenir les partenariats : Un CFA vit de ses relations avec les entreprises qui accueillent des apprentis. Maintenir une communication fluide, organiser des réunions de suivi et co-construire les référentiels de formation sont des leviers de progression.

Le tableau ci-dessous présente quelques facteurs de pérennité et d’amélioration continue :

Facteur Action Objectif
Gouvernance Créer un comité de pilotage associant RH, managers, formateurs Coordination stratégique, priorisation des filières
Évaluation continue Bilan régulier des indicateurs (satisfaction, réussite) Identifier les points à améliorer et ajuster les contenus
Formation des formateurs Accès à des formations internes ou externes Garder une pédagogie innovante et à jour
Partenariats durables Rencontrer régulièrement les entreprises partenaires Aligner l’offre sur les besoins du marché de l’emploi

Grâce à cette approche qualité, le CFA obtient des résultats concrets : hausse de la satisfaction, amélioration du taux de placement des apprentis, renforcement de la notoriété et des financements possibles. L’organisme peut ainsi évoluer, proposer de nouvelles filières ou des programmes de spécialisation, tout en maintenant un haut niveau de reconnaissance par les pouvoirs publics et les entreprises.

Conclusion

Créer un CFA, qu’il soit d’entreprise ou sectoriel, représente une initiative stratégique pour répondre aux besoins de compétences et valoriser l’apprentissage comme voie d’insertion professionnelle. Ce projet nécessite une préparation minutieuse, de l’étude de faisabilité à la constitution de l’équipe pédagogique, en passant par le respect des obligations légales et le choix des formateurs.

La certification Qualiopi est essentielle pour garantir la qualité et la légitimité de la structure, facilitant l’accès aux financements et assurant un cadre d’évaluation rigoureux. La création d’un CFA est également un engagement sociétal, offrant aux jeunes une formation certifiée et un emploi stable.

Le succès repose sur la capacité à tisser un réseau solide et à adapter les filières aux évolutions technologiques et économiques. Les CFA innovants, en proposant de nouvelles pédagogies ou en s’ouvrant à l’international, sont les plus attractifs.

En somme, un CFA bien conçu forme différemment en alliant théorie et pratique et contribue à la performance économique. Ce projet fédérateur, nécessitant des compétences variées, est une formidable opportunité pour offrir une formation moderne et valorisante tout en répondant aux besoins d’insertion professionnelle des jeunes.

Mehdi Tounsi en train de parler

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Questions récurrentes

Monter un dossier auprès de la Région, démontrant la pertinence pédagogique et économique du projet.

L’OPCO finance l’apprentissage et peut accompagner dans l’ingénierie de formation et la modulation des coûts.

Taxe d’apprentissage, subventions régionales, soutiens européens et partenariats avec entreprises locales.

Variable selon les régions : de 2 à 9 mois, en fonction de la complétude du dossier et des instances décisionnelles.

Respect des référentiels diplômes, contrats d’apprentissage, suivi des alternants et dépôt du Bilan Pédagogique et Financier si nécessaire.

Oui, si vous voulez également proposer de la formation continue financée (CPF, OPCO).

Insertion professionnelle renforcée, image de marque valorisée et synergie avec le tissu économique local.

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